Numéro 2009_17

Avoir accès à un médecin généraliste, c’est indispensable mais c’est un luxe !

Les maladies chroniques ont des effets multiples, touchant plusieurs organes. Chaque organe faisant l’objet d’une ou plusieurs spécialités médicales différentes, le malade chronique est soumis à un émiettement médical qui peut devenir problématique.
Prenons l’exemple des personnes diabétiques traitées par l’insuline : les principales menaces qui pèsent sur elles sont la cécité (domaine de l’ophtalmologiste), l’insuffisance rénale (domaine du néphrologue), l’artérite des membres inférieurs (domaine du cardiologue et du chirurgien cardio-vasculaire), les atteintes nerveuses périphériques (domaine du neurologue), et la gestion des doses d’insuline (domaine du diabétologue).
Comme Molière l’a fort bien illustré, plus le nombre des médecins augmente, plus la vie du malade est en danger.
Le meilleur rempart contre l’émiettement médical est le médecin généraliste. Y avoir accès est indispensable. Seulement voilà : à cause de la politique sanitaire menée en France depuis 40 ans, le nombre des médecins généralistes en exercice est en train de chuter. Cette crise va s’accentuer et durer jusqu’en 2025 : les changements de politique produisant lentement leurs effets et 10 ans étant nécessaires pour former un bon généraliste, chouchoutez celui qui vous soigne aujourd’hui. Le consulter est un luxe qui risque de disparaître.
Sources : Open Rome et Le diabète en France, l’épidémie silencieuse du XXIème siècle.
Journée parlementaire, Assemblée nationale, lundi 6 avril 2009

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